PAMÉLA
Exposition photographique
Cyril Le Tourneur d’Ison et Serge Robson
"J’ai beaucoup souffert du manque d’eau, et cette installation m’a permis de maîtriser mes besoins en eau. La pénibilité est très réduite, car avant on travaillait avec des seaux pour puiser l’eau. Depuis peu, j’ai pu diversifier mes productions maraîchères."
ABOU SANE - maraîcher à Souda
"Avant, mon principal problème c’était d’abreuver mes moutons, mes chèvres et mes vaches. Quand on m’a installé en 2019 une pompe solaire pour alimenter en eau l’abreuvoir, j’ai pu développer un vrai projet familial avec ma femme et mes dix garçons."
DIANCO MANGA - éleveur à Djinoubor
"Il y a quinze ans, j’ai commencé par creuser un puits car je suis costaud ! Quand on m’a expliqué le projet, j’ai tout de suite adhéré. Aujourd’hui, je peux régler le débit et la distribution de l’eau sur toute ma parcelle et j’augmente mes rendements."
MALAMINE SANE - maraîcher à Kongoly
"Mon fournisseur doit me livrer plus d’une cinquantaine de poussins. Grâce au congélateur qui permettra de stocker les animaux, je vais développer un élevage de poulets de chair. Avec l’arrivée des fêtes de Noël, il y aura une demande importante pour mes poulets."
ALPHA SAGNA - aviculteur à Kigninding
"J’ai pris conscience que je devais développer ma propre activité. Ainsi, je pourrais soulager un peu le travail de mon mari qui passe ses journées dans les champs. Ensemble, on a pris la décision de s’engager dans ce projet de maraîchage."
TOUTY DIEME - agricultrice à Kigninding
"Ce congélateur me permet surtout de conserver le poisson et de le vendre à un meilleur prix. Quand les pêcheurs reviennent à terre et vont vendre leurs poissons au marché, le prix est toujours très bas."
CLAIRE SOANIRINA - poissonnière à Tanandava
"Ma fille s’intéresse déjà à la couture, mais pour le moment, j’aimerais bien qu’elle se concentre plus sur ses études. C’est pour que mes enfants réussissent dans la vie que je me suis investie dans ce projet."
VÉRONIQUE HANTA - couturière à Tanandava
"Cette machine me permet d’améliorer la qualité de mes produits. De plus, je peux enfin raccourcir mes délais de livraison actuellement. Auparavant, il me fallait une semaine pour fabriquer une chaise, maintenant j’arrive à en produire trois dans le même délai."
JOSOAH MONJA - menuisier à Ambondro
"Aujourd’hui, j’ai beaucoup de satisfaction quand mes clientes sortent de mon salon avec l’impression d’être plus belles. Je suis reconnaissante envers le projet PAMÉLA pour m’avoir donné l’occasion de développer mon activité."
NAZIAH RASOAMALALA - coiffeuse à Ifotaka
"J’ai toujours aimé la couture ! Mais je n’ai jamais imaginé pouvoir disposer d’une machine électrique à mon âge. Elle me permet d’augmenter mon revenu en complément de ma petite pension de retraite."
MPIHILIE - couturière à Ifotaka
"Je suis le seul couturier à Oufoulo ainsi que dans les trois villages environnants. Mon activité a été bloquée à cause de la pandémie, il n’y avait plus de fêtes ni de cérémonies. Mais avec mes deux machines à coudre électriques, je vais pouvoir former des couturières."
MUSTAPHA BADJI - couturier à Oufoulo
"Pendant cette période de chaleur, le magasin est très sollicité pour les produits réfrigérés comme le lait destiné aux enfants et les bouteilles d’eau. J’allume le congélateur chaque matin au lever du soleil, c’est la recommandation du technicien."
APA SAGNA - commerçant, épicier à Kigninding
"Le projet PAMÉLA a permis de diminuer la pauvreté et d’améliorer le mode de vie des habitants de la commune. Les femmes sont prêtes à porter le projet et commencer le maraîchage sur cette parcelle d’un peu moins d’un hectare."
DIOMA SANÉ - maraîchère à Kongoly, présidente du groupe de femmes de Ouonck
"Je gère les installations solaires de quatre villages. Nous avons beaucoup de travail avec leur entretien et parfois nous devons réparer les pannes. Nous n’avons pas de moyen de déplacement alors on improvise un peu en fonction des opportunités de transport."
ABDULLAH DIEDHIOU - technicien CGESO et MALAMINE SANE - bénéficiaire. Kongoly
"L’acquisition de ce réfrigérateur a beaucoup changé les choses dans mon activité. Il m’a permis de préserver la qualité des médicaments contre la chaleur et l’humidité du sud de Madagascar."
NÉVASON - pharmacien à Mahatalaky
"Sur les marchés en zone rurale on trouve beaucoup de camelote. Moi j’essaye de faire mon métier correctement c’est pourquoi je n’ai pas hésité à adhérer au programme PAMÉLA. D’ailleurs, sur ce marché, je suis peut-être le seul à m’acquitter des taxes."
NÉVASON - pharmacien au marché de Ranomena
"Je pense surtout à mes enfants, à leur avenir. Le travail que je fais, grâce au matériel que j’ai reçu du projet PAMÉLA, me permet d’augmenter mon revenu et d’assurer leur scolarisation. C’est très important pour moi."
PASCALETTE RASOANIRINA - coiffeuse à Mahatalaky
"Je travaille dans la fabrication de charrettes depuis 1990. Ce nouveau matériel me permet de gagner du temps et d’augmenter la productivité de l’atelier. Je peux aussi livrer des pièces plus rapidement à d’autres fabricants."
DOUGLAS RASAMIMANANA - ferronnier mécanicien à Ambondro
"Avant l’arrivée de cet équipement, on utilisait le feu de forge. Il nous fallait deux à trois semaines pour fabriquer une charrette. Le poste de soudure m’a changé la vie."
VAKISOA - soudeur à Ambondro
Dianco Manga subissait de lourdes pertes parmi ses animaux à cause des maladies. Sa formation d’auxiliaire vétérinaire conjuguée à l’installation d’une pompe solaire destinée à réguler l’alimentation de son abreuvoir, a permis de stabiliser l’état sanitaire de ses troupeaux.
Djinoubor
Grâce à une exposition régulière et très forte, la région de Basse-Casamance dispose d’un potentiel solaire très élevé. L’installation des kits solaires photovoltaïques s’adapte à une grande diversité d’activités productives. À l’image des élevages de Dianco Manga.
Djinoubor
À l’aplomb des installations du maraîcher Abou Sane qui est parvenu à diversifier sa production agricole sur sa parcelle de deux hectares et demi. En plus de sa production d’agrumes et de sa pépinière, depuis peu, il fait deux récoltes de manioc par an.
Souda
Pour beaucoup d’habitants, l’acheminement de l’eau reste toujours laborieux et les enfants sont souvent mis à contribution. Il reste encore un peu de chemin à parcourir pour que le pompage « au fil du soleil » se généralise.
Ouonck
L’entretien régulier des batteries et de l’ensemble des éléments de la centrale solaire représente l’une des clés pour préserver la durabilité des infrastructures. Il est réalisé par l’opérateur électrique local préalablement formé.
ROMAIN LEBEL TIANDRAINY - Ifotaka
Paiement de facture au bureau de l’opérateur électrique local. Si les coûts d’investissement ont pu être pris en charge par des subventions, les coûts d’exploitation restent à la charge de l’opérateur. Un bon recouvrement est essentiel dans la viabilité du service électrique.
TOKY CONSTRUCTION - Ifotaka
La centrale photovoltaïque d’Ifotaka, Région d’Anôsy, sud de Madagascar. Le Sud de Madagascar dispose d’un potentiel en énergie renouvelable important, tant solaire qu’éolien. L’installation d’une centrale électrique EnR avec un réseau de distribution participe au développement social et économique du village.
Un jour de marché dans le village de Ranomena, des jeunes rassemblés dans une maison construite en branches de feuilles de palmier pour visionner un film. A travers ses différentes utilisations, l’électricité participe non seulement au développement humain et économique des habitants mais favorise aussi le dynamisme social de la communauté.
En Afrique, l’arrivée de l’électricité n’a pas automatiquement d’impact sur le développement économique d’un territoire. Comme toutes les associations intervenant sur le terrain, la Fondation Énergies pour le Monde (Fondem) a fait ce constat plus d’une fois durant ses 30 années d’actions en faveur de l’accès universel à l’énergie. De là est né le projet PAMÉLA, un programme de recherche-action destiné à appuyer le développement d’activités génératrices de revenus en lien avec l’électricité au Sénégal et à Madagascar, dans des zones où la Fondem est déjà intervenue dans le passé. Mené en étroite collaboration avec le laboratoire de sciences sociales PACTE, les agences d’électrification rurale malgache et sénégalaise (ADER et ASER) ainsi que l’association Fimifa, à Madagascar, et l’ONG Grdr, au Sénégal, ce projet a permis à plusieurs dizaines d’entrepreneurs locaux de bénéficier d’un accès à une électricité propre, fiable et renouvelable pour développer leurs activités économiques.
Cette exposition photographique vient mettre en lumière ces entrepreneurs, leurs proches mais aussi des opérateurs en charge de la gestion du service électrique rural. Des instants figés mais qui en disent long sur le quotidien de ces familles, grandement amélioré grâce à l’arrivée de l’électricité. Ateliers de couture et de menuiserie, salons de coiffure, exploitations agricoles… Des métiers différents mais tous portés par la fée électricité.
À travers ces 30 tirages noir et blanc, Cyril Le Tourneur d’Ison et Serge Robson portent un regard à la fois sobre et intime sur l’univers de certains d’entre eux.
Géographe de formation, Cyril Le Tourneur d’Ison se consacre à la photographie et publie ses reportages dans la presse magazine depuis plus de 30 ans. Ses travaux couvrent une large diversité de sujets autour du monde et témoignent notamment des actions menées par différentes ONG et Fondations.
À l’origine travailleur humanitaire, Serge Robson est photographe à Madagascar depuis de nombreuses années. À travers ses clichés, il tente d’élever la beauté de son pays, peuplé par des habitants généreux et enthousiastes, malgré son contexte d’extrême pauvreté.