Les mini-centrales installées par la Fondem dans le cadre des projets
RESOUTH (2009-2011) et
BOREALE (2013-2017) ont permis à la population d’avoir de l’électricité quasiment constante depuis près de 10 ans. Malgré des conditions locales difficiles (isolement des localités, conditions d’accès précaires, pauvreté)
les opérateurs locaux ont maintenu les centrales en fonctionnement grâce à leur implication sans faille durant toutes ces années. Certains équipements de ces centrales atteignent cependant leur fin de vie. Le caractère vieillissant des batteries combiné au niveau de chaleur extrêmement élevé du sud de Madagascar menacent la continuité de l’accès à électricité des populations, et par extensions leurs conditions de vie.
Il est important de noter que partout dans le monde, l’accès à l’électricité est un service public subventionné. Le remplacement des équipements d’une centrale autonome rurale (panneaux solaires, onduleurs, parcs batteries) doit être en partie soutenu par des pouvoirs publics (locaux ou internationaux).
Dans certaines localités, les opérateurs font face à de forts taux de non-recouvrement, le paiement étant souvent post-consommation et réalisé manuellement. En l’absence de compteurs électriques modernes, les opérateurs ne perçoivent parfois que 20% des revenus prévus, ce qui limite leurs capacités d’entretien des installations faute de pouvoir payer les techniciens.