Sénégal : vers l’adaptation au changement climatique

L’accès à l’électricité n’est pas une fin en soi. Il faut davantage travailler sur les écosystèmes autour de l’énergie en renforçant, d’une part, l’accès aux services essentiels que permet l’électricité et, d’autre part, l’appui au développement d’activités productives. Cette approche holistique doit inclure l’adaptation aux effets du réchauffement climatique et la protection des ressources naturelles afin d’anticiper et prévenir les impacts de futures catastrophes écologiques et humaines. Pour ce faire, il est nécessaire de s’appuyer sur la collaboration d’acteurs aux expertises complémentaires, afin de couvrir toutes les thématiques de manière pertinente. En 2024, la Fondation Énergies pour le Monde (Fondem) souhaite travailler activement sur cette approche en Casamance, au Sénégal, avec le lancement de deux projets-pilotes.

SEMER - STIMULER LA FILIÈRE MARAÎCHAGE

Le projet Semer, prolongement des projets Panenca et Égales de la Fondem, vise à stimuler le développement de la filière maraîchère dans la région, tout en répondant aux défis du manque d’organisation et d’infrastructures modernes et aux impacts du changement climatique.

L’objectif ? Améliorer les conditions de vie et les revenus des agricultrices pratiquant le maraîchage dans la commune de Nyassia, en s’appuyant sur une gestion durable des équipements électriques (pompes solaires) et des ressources en eau. Nyassia a été choisie comme site de démonstration pour plusieurs raisons : sa proximité avec une zone urbaine, son dynamisme agricole, le retour progressif de la population après le con fit indépendantiste, ainsi que l’intégration d’un volet maraîchage dans son plan de développement local. Le projet vise à créer un guide pour le développement de la filière en Casamance tout en renforçant la gouvernance locale pour une gestion durable des ressources en eau et en électricité. À long terme, Semer ambitionne de répliquer son approche dans d’autres zones de la Casamance pour favoriser le développement durable de la filière maraîchère.

KASOFOR - VERS LA RÉSILIENCE

Les îles Karones, également situées en Casamance, souffrent des conséquences du réchauffement climatique (montées des eaux, modification du cycle hydrologique…) ainsi que de leur isolement géographique. Les conditions de vie dans cette zone se détériorent rapidement. Répondant à la demande du Conseil départemental de Bignona en partenariat avec un consortium d’ONG, la Fondem développe le projet Kasofor avec le Centre écologique Albert Schweitzer et l’association belge Eclosio. Le projet a pour but de contribuer à l’augmentation de la résilience des populations face aux effets du changement climatique. Les objectifs sont les suivants :

– l’amélioration durable de l’accès à l’eau à l’électricité 

– la préservation et la restauration des écosystèmes fragiles, comme les mangroves 

– le développement d’activités productives pérennes

– le renforcement de la gouvernance locale

– une réplication à d’autres territoires vulnérables.

L’Agence française de développement a accordé son soutien au projet Kasofor via un montant de 900 000 €.

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