La Côte d’Ivoire mène une politique ambitieuse qui vise l’accès à l’électricité pour tous d’ici 2035. Dans ce cadre, l’entreprise NEXANS a mené le projet PRONER qui a permis d’électrifier une cinquantaine de villages de la Marahoué entre 2020 et 2021.
Afin de démultiplier l’impact de l’accès à l’énergie dans ces dits villages, NEXANS a fait appel à la Fondem pour appuyer l’émergence d’activités génératrices de revenu en lien avec l’électricité au travers du projet ERUPIE.
LANCEMENT DU PROJET
Le lancement du projet ERUPIE s’est déroulé en 2 étapes :
- Un atelier de lancement à Abidjan avec les représentants régionaux, les institutionnels et les organisations internationales
- Un atelier de lancement à Bouaflé avec les autorités locales régionales et des chefs-lieux, des acteurs économiques locaux (IMF, centre de formation, coopératives)
Un moment d’échange a eu lieu à la fin de chaque présentation afin de comprendre les différents freins au développement économique et à l’entrepreneuriat féminin dans les zones rurales électrifiées.
Des ateliers de concertation avec les élus locaux ont eu lieu dans 2 localités (Gouétifla et Gouenefla) afin de présenter les différents partenaires (la Fondem, l’ONG Amistad, Nexans Côte d’Ivoire) et la première phase du projet.
Des questions ont pu être posées pour comprendre l’utilisation actuelle de l’électricité, les principales activités économiques des localités, les attentes d’accompagnement liées à l’utilisation de l’électricité et la place qu’occupe l’entrepreneuriat féminin dans les villages.
ÉTAT DES LIEUX
De manière générale, les principales chaînes de valeur portées par les femmes concernent les cultures vivrières telles que le manioc, l’arachide, le maïs, le riz et les légumes (gambo, piment, tomate aubergine) et celles portées par les hommes sont plutôt liées à la culture de rente : cacao, anacarde, coton et café. La phase de récolte et de transformation des produits est vécue avec beaucoup de pénibilité.
Certains freins à l’entrepreneuriat féminin, notamment à la formation des électriciennes, ont été soulevés. Un appui sur ces problématiques sera intégré dans les sensibilisations prévues par le projet, en prenant soin d’y intégrer les hommes du village et les maris.
S’en est suivi dans chacune des localités des visites d’activités génératrices de revenu : moulin, atelier de couture, poissonnerie, petit commerce.