Située à 400 km au large du Mozambique, dans l’océan Indien, cette île est un peu plus grande que la France métropolitaine, mais plus de trois fois moins peuplée. 70 % de la population vit en zone rurale.
La consommation énergétique par habitant est de 0,2 tep/an, parmi les plus faibles du monde, la moyenne mondiale étant de 1,6 tep/an. Elle repose essentiellement sur l’utilisation du bois et de ses dérivés, ce qui a fortement contribué à la déforestation.
Malgré la disponibilité des ressources en énergies renouvelables et un cadre législatif désormais clair et favorable, peu de programmes ont été mis en place pour leur utilisation. Ce faible développement est d’abord lié aux ressources limitées du secteur public pour répondre à la demande en énergie. Les budgets disponibles ne permettent pas de supporter l’investissement initial important d’une électrification par énergies renouvelables.
NOTRE RÉPONSE
La Fondem agit à Madagascar depuis 1997. L’étude programmatique PEPSE (Poverty Eradication and Planning of Sustainable Energy), effectuée entre 2007 et 2009, a marqué un tournant. Elle a permis d’identifier, dans les 9 régions du sud de l’île, les localités les plus propices à une électrification et les acteurs pouvant être impliqués dans de tels projets.
Le programme RESOUTH (Électrification rurale décentralisée par énergies renouvelables dans le sud de Madagascar) est la première étape de cette étude et vise l’électrification par énergies renouvelables des localités Ambondro et Analapatsy. L’étude des gisements énergétiques et de la configuration des villages a révélé que des options techniques spécifiques s’imposaient pour chaque localité. Ainsi, le choix s’est porté sur :
Des systèmes photovoltaïques individuels à Analapatsy
Les usagers choisissent leur service à l’avance, en fonction de leurs besoins.
2 éoliennes couplées à un mini-réseau de distribution à Ambondro
Les modalités d’abonnement varient en conséquence : la présence d’un réseau facilite la tarification de la consommation, mesurée à l’aide de compteurs.
LES IMPACTS
170 familles, soit 1 200 personnes, bénéficient désormais d'un accès à une électricité fiable et respectueuse de l'environnement
5 000 personnes peuvent profiter d'une amélioration significative des services sociaux et économiques
Création d’un tissu de compétences et d’acteurs de l’électrification rurale décentralisée, garantie de la pérennité du dispositif.
La capitalisation et la diffusion des retours d’expérience
Des enseignements solides et utiles pour la mise en place d'un programme d'électrification rurale de plus grande envergure